Patrick Côté, curé
Une chanson de Jean-Pierre Ferland qui nous rappelle la nécessité pour l’être humain des contacts avec les autres. Une chance qu’on s’a, c’est la tendresse partagée, l’amour reçu et échangé. La pandémie a changé la dynamique de ces rapports humains. Nous avons appris à nous méfier les uns des autres. Et pourtant, il est encore nécessaire de se rencontrer, de vivre ensemble.
Pour le gouvernement, il fallait faire un électro-choc pour que nos liens et nos visites se limites. La fréquence des rencontres étaient très intense avant la pandémie. Maintenant, les liens avec nos proches sont permis. L’objectif est de ne pas butiner d’un groupe de personnes à l’autre. Devant la montée des cas, surtout dans la région de Montréal, il appartient maintenant à chacun de choisir son degré de sociabilité.
Et pourtant, il est encore important de pouvoir continuer à s’entourer de personnes importantes dans nos vies. Que ce soit au téléphone, par courrier (tiens ça existe encore des lettres ?), par visio-téléphonie, il est possible d’augmenter les contacts. Mais rien ne vaut une présence pour rappeler que nous ne sommes pas seulement un cerveau, mais tout un être humain dans toutes ses dimensions. Nous avons besoin de nous toucher, de nous sentir, de nous voir pour pouvoir se dire : Une chance qu’on s’a.
Pour notre communauté chrétienne aussi il est nécessaire de pouvoir compter sur notre présence à tous. Nous pouvons par notre présence apporter aux autres. Par notre présence dans nos églises, nous affirmons que l’Église nous permet de cheminer vers Dieu. Par notre présence à l’église, nous pouvons compter sur le soutien de nos frères et soeurs pour la prière, mais aussi pour les moments de vie. Compter sur ses frères et soeurs est un moyen de vivifier ma foi. Saint Augustin disait: : « Un chrétien tout seul est un chrétien en danger. » La vie va tellement vite, les préoccupations sont très présentes, il suffirait que le travail, les enfants, les distractions prennent toutes la place pour que nous arrivions à perdre l’essentiel. Pour nous les chrétiens, le contact avec Dieu et sa Parole nous permet de rester concentré sur l’essentiel de la vie : l’amour, la tendresse, la joie, la patience, la douceur, l’empathie, la générosité et la paix.
Donc, je vous invite à ne pas sous-estimer l’importance de votre présence dans nos célébrations, elle est signe de solidarité et de foi. Ne nous privons pas de votre témoignage.
Patrick Côté, curé