Tourné vers l’avenir
Cet automne, Mgr Luc Cyr nous donnait une lettre pastorale pour nous parler de notre avenir. Je sais, ce n’est pas le bon temps de parler de cela en ce temps des fêtes. Mais je profite d’un feuillet qui pourra rejoindre plus de personnes en dehors de ceux qui fréquentent régulièrement nos églises. C’est intentionnel. Ce serait plus agréable de pouvoir vous faire des voeux de Noël en bonne et due forme.
Voilà qu’à l’automne 2021, Mgr Cyr prenait acte de la vitalité du diocèse de Sherbrooke après une consultation des paroisses voilà 4 ans. Il regarde les ressources pastorales qu’il a entre les mains et les ressources qu’il aura dans le futur. Il regarde les conditions de certains milieux et la situation immobilière de notre diocèse. Il arrive à la conclusion que nous ne pouvons continuer à tout garder et à essayer de maintenir la vie de l’Église comme elle est là. Si nous pouvons voir dans le monde ordinaire une demande croissante de travailleurs et que les postes ne sont plus comblés, nous pouvons comprendre qu’il n’y a pas beaucoup de personnes qui veulent s’engager dans notre Église. Il n’y a plus seulement les personnes que nous payons, mais même les bénévoles se font de plus en plus rares et leur capacité diminuent dans bien des cas.
Il est impossible de garder les choses comme elles sont là. La conséquence serait l’épuisement des bénévoles, des prêtres, des agents de pastorale et des autres personnes impliquées dans nos églises. Il faut donc trouver des moyens nouveaux pour soutenir une vie évangélique dans nos milieux. Cela demandera des aménagements, des modifications et des rassemblements d’équipes pour permettre de subvenir à tous les besoins.
J’aimerais tout faire. J’aimerais que la vie en Église soit plus facile. Mais nous aurons nous aussi des choix à faire. Ils seront déchirants, mais nécessaires. Trois conditions sont nécessaires pour faire vivre une église. Il faut des bénévoles suffisants pour maintenir les services. Il faut des personnes qui veulent célébrer les sacrements dans leur église. Et troisièmement, il faut de l’argent en quantité suffisante pour faire vivre le bâtiment et la pastorale.
Je sais que ce ne sont pas des mots faciles à entendre, mais je vous les laisse pour que vous puissiez nous aider à trouver des solutions. Notre démarche de réflexion commencera à l’automne 2022, si tout va bien. Je vous souhaite quand même un joyeux temps des fêtes.
Patrick Côté, curé