Dans un temps où il y a moins d’activités à faire, que la mission d’évangélisation se fait surtout dans la prière, j’aimerais présenter un modèle que l’Église nous propose à notre réflexion. Sainte Marguerite Bourgeoys qui fut une des pionnières de notre pays.
La ville de Ville-Marie fut le rêve des quelques hommes et quelques femmes pour permettre une société chrétienne avec les amérindiens. Voilà que Marguerite Bourgeoys arrive en renfort en 1653 avec des renforts militaires de cent hommes pour protéger la nouvelle colonie. Marguerite est invitée par le Sieur de Maisonneuve à créer une école pour l’éducation des enfants. Ce ne sera qu’en 1658 qu’elle pourra inaugurer son école sur les terrains de Saint Sulpice. Si vous avez la chance d’aller à Montréal au Séminaire de Montréal sur la rue Sherbrooke, vous pourrez voir les deux tours originales qui ont servis d’école à Marguerite Bourgeoys.
Marguerite est une femme bien organisée et qui répond aux besoins d’éducation des enfants. Il n’y aura pas de Einstein dans ses murs. Mais elle les prépare à la vie dans la colonie. Ce sont surtout les filles qui seront la clientèle qu’elle préparera pour des travaux qu’elles pourront faire et qui permettra de gagner leur vie. Elle recevra aussi les filles du Roy, qu’elle préparera aussi à la dureté de la vie au Canada.
Marguerite sera également la fondatrice de la congrégation de Notre-Dame, une communauté nouvelle avec un nouveau mode de fonctionnement. Avant, l’Église n’acceptait que des religieuses qui vivaient dans un cloître. Or, la congrégation a besoin, pour survivre, de faire des travaux de couture, de tricot pour subvenir à ses besoins et pour les besoins de gens de la colonie. Cela permet aussi à Marguerite et ses compagnes de pouvoir être présentes dans le milieu de la colonie.
Marguerite aura laissé comme héritage une congrégation qui s’est occupé durant plusieurs siècles de l’éducation des enfants du Québec et d’un peu partout à travers le monde. L’éducation n’étant pas uniquement d’apprendre à lire et à compter, mais à reconnaître en chacun des êtres vivants une dignité reconnue par le Christ. Nous pouvons nous réjouir d’avoir un tel modèle.
Patrick Côté, curé
