Voilà les dernières solennités du temps ordinaire. Nous terminons le cycle des fêtes qui suivent le temps pascal. Vendredi nous célébrons le Sacré coeur de Jésus et le lendemain le Coeur-Immaculé-de-Marie. C’est pour cela que je prends cet article pour instruire nos coeurs à l’amour. L’Église a toujours aimé associer les fêtes du Christ et les fêtes mariales. À la fête de la Croix glorieuse entre autres, le lendemain se trouve la mémoire de Notre-Dame-des-Sept-Douleurs. Vous comprendrez maintenant pourquoi la fête du Coeur-Immaculé-de-Marie suit tout de suite la fête du Sacré Coeur.
Ici au Québec, la dévotion au Sacré-Coeur fut très développée. Elle est associée au don du Fils de Dieu sur la croix qui fut transpercé par le glaive. Dans l’évangile de Jean on raconte que puisque Jésus était mort, ils ne lui ont pas brisé les jambes, mais un soldat romain lui aurait transpercé le côté et il serait sorti du sang et de l’eau. Ce coeur meurtri est demeuré dans la mémoire collective. C’est en 1673 qu’une première apparition est donné à Sainte Marguerite-Marie Alacoque à Parray-le-Monial. Lorsqu’elle parle de la vision du Christ qui la fait reposer sur sa poitrine pour lui faire entendre ce coeur qui bat pour l’humanité, elle reçoit de sa communauté beaucoup de scepticisme. Pourtant, elle répond à ses détracteurs par l’amour et la charité. Ce qui vient donner du crédit à ses paroles. C’est donc, avec le Père Claude de la Colombière qu’elle répand la dévotion au Sacré-Coeur. La dévotion au Sacré-Coeur est d’aimer et de vénérer ce Dieu qui est venu jusqu’à nous pour nous offrir son Fils. Ce coeur qui bat pour l’humanité, c’est l’amour divin qui s’est engagé pour que l’humanité entre en intimité avec l’amour.
La mémoire du Coeur Immaculé de Marie de qui nous tenons le patronage de notre paroisse se calque sur cet amour Divin. La fête du Coeur Immaculé de Marie a beaucoup bougé durant les siècles. Mais saint Jean Eudes l’avait déjà associé à la fête du Sacré Coeur. Voilà ce qu’il dit : « Le Père, dit saint Jean Eudes, a déployé sa puissance pour former un cœur de fille plein de respect et de fidélité envers son Créateur. Le Fils en fit un cœur de Mère et l'Esprit-Saint en fit un cœur d'épouse pour y célébrer ses noces ineffables. » Ce coeur qui a été formé pour n’aimer que son Dieu est pour nous un chemin de foi. En cette fête de notre patronne, nous pouvons choisir de laisser la place à Dieu dans nos vies et dans nos coeurs. Que notre coeur batte au même rythme que celui de Dieu.
Patrick Côté, curé
