Dans nos médias et dans la culture populaire, on nous invite à poursuivre nos passions, ce qui peut nous intéresser dans la vie. Que ce soit dans le sport, dans le macramé, la construction, bûcheron ou toute autre passion, nous avons des intérêts dans la vie. Et cela nous motive à entrer en action.
Il se peut aussi que la passion se soulève dans une rencontre amoureuse. Cette passion est comme l’étincelle qui met le feu dans les coeurs. Elle se vit de l’intérieur et se propage dans tout le corps, dans le coeur et dans la tête. Cette passion nous est transmise beaucoup dans les histoires romancées et dans les films. Mais certainement que vous avez eu ces moments de bonheur à courir après l’élu de votre coeur. Bon, après quelques années à laver les bas, il se peut que la passion amoureuse se soit transformée.
Mais la Passion dont je veux vous parler, c’est celle du Christ. Il s’agit d’une autre sorte de passion. Cela nous rapproche du mot passif. En ce sens que la passion est la manière de recevoir. La Passion du Christ est sa manière de recevoir les tourments, les coups de fouet, le portement de sa croix, les crachats, les injures et la mort. Jésus n’a pas voulu vivre l’épreuve de la croix, mais Il a reçu ce traitement puisque les chefs religieux de son époque l’ont livré aux mains des romains.
Les juifs étaient bien au courant des pratiques de torture de leur maître. Déjà, quelques années avant la naissance du Christ, les croix avaient été dressées pour montrer au peuple juif que les romains étaient les maîtres et ce coup de force marqua les coeurs et les esprits. Ils n’ont pas déçu dans le cas de Jésus. Il fut traité comme un criminel, même s’Il n’avait rien fait de répréhensible au niveau de la loi romaine.
Jésus a accepté de vivre la Passion dans la douleur des hommes pour que tous sans exception puissent s’identifier à Lui. Les épreuves qui arrivent dans la vie, ne sont pas toujours justifiées, mais ça arrive. C’est pour cela que je vous invite en cette semaine Sainte à vous approcher du crucifié et de vous laisser toucher par le don de lui-même qu’Il fait à son Père et au monde. Nous voulons participer à cette passion qui se passe aussi dans nos vies à chacun.
Patrick Côté, curé
