Une couleur de plus en plus en vogue que le rose, cette couleur en demi-teinte qui invite à la douceur, qui ne réclame pas sa place avec force, mais plus subtile. Ce n’est pas le rouge aveuglant des gyrophares qui annoncent un danger. Ce n’est pas le bleu marine qui viens confirmer la force. Mais le rose se veut tout en nuance, une couleur qui appelle à la douceur. Ce n’est pas pour rien que le rose essaie de se frayer une place de choix dans notre société. Et pourtant ce rose n’est pas si facile à porter dans notre société.
Pour certains, cette couleur signifie le féminin, la femme, la mère. Et pourtant, cette couleur, même si elle se retrouve si peu souvent dans la nature, nous appelle à la fragilité, à la subtilité, à la douceur. La femme en est souvent le porte-parole. Nous n’avons qu’à penser au ruban rose pour la lutte contre le cancer du sein. Le rapport des femmes a beaucoup changé dans notre société post-moderne et cela est bon. Les femmes ont leurs places dans nos sociétés et pas seulement pour faire le ménage et prendre charge des familles. Mais elles ont appris à offrir leurs compétences dans la prise en charge de la société.
Le rose, dans le contexte particulier du carême, est aussi une occasion de pouvoir permettre cette subtilité des émotions. Dans un contexte où le violet est de mise dans nos célébrations, dans ce temps de conversion le rose vient apposer cet aspect de légèreté. Au moment où Jésus annonce sa mort, sa passion, sa souffrance, un dimanche en rose vient offrir une lumière différente sur ce temps austère. Le dimanche en rose, vient offrir un éclair de joie, pas un feu d’artifice de joie, mais une lueur à l’aurore de ces jours de la passion. Comme le soleil qui s’éveille éclaire de toutes les couleurs, le ciel assombri par la nuit, la joie s’imprègne dans nos coeurs. Elle est toute diffuse, mais elle offre sa beauté dans un monde qui cherche à plaire, mais sans vivre cette joie qui irradie toute l’âme d’un croyant.
Pour le 4e dimanche du carême, nous pouvons nous réjouir et vivre de la simplicité de la joie de Dieu. Une joie d’avoir des enfants comme nous et de pouvoir être présent auprès de nous comme un père au coeur de mère. Je vous invite donc à revêtir votre coeur de joie pour être en communion avec notre Dieu.
Patrick Côté, curé