Patrick Côté, curé
François de Sales est un évêque de Genève. Il est né dans les années tumultueuses de 1567. Pour l’Europe c’est le temps des grands mouvements et des grands saints. C’est l’époque de Charles Borromée et de, quelque temps après, François d’Assise et saint Dominique. Il est à l’époque des grandes réformes de Luther et Calvin.
François est un jeune savoyard de la petite noblesse. Dès son jeune âge, à ses 12 ans, il sait qu’il s’engagera dans l’Église. Faisant des études dans les universités de Paris et d’autres, il se forme à la théologie. Ce n’est que plus tard qu’il deviendra prêtre puis évêque. Sa rencontre avec l’école de spiritualité française avec Pierre de Bérulle, formera son coeur de pasteur. Cette école annonce déjà un Christ près des pauvres et l’évangélisation par la charité.
François est un guide spirituel important. Il permettra à certaines personnes de pouvoir trouver leur chemin de foi dans leur vie. D’ailleurs, sainte Jeanne de Chantal fut une de ses dirigées. Avec elle, il a fondé une communauté religieuse : la visitation de Marie. D’ailleurs une correspondance avec une âme dévote fut publiée pour permettre aux gens de trouver dans leur vie une manière de vivre leurs foi. Encore aujourd’hui, l’introduction à la vie dévote est un instrument important pour les laïcs et les baptisés qui veulent vivre une vie de foi tournée vers Dieu. Le saint invitait à la prière quotidienne, à la perfection de la vie chrétienne, à l’humilité, la douceur, à la méditation et l’oraison.
Saint François de Sales prêchait par la douceur. D’abord, aimer les âmes et ensuite les conduire vers Dieu, mais d’abord aimer. Pour François, chacun avait une valeur inestimable dans le coeur de Dieu et cela était important à démontrer. Au moment où il se battait contre la grande séparation de Calvin en France, François a choisi la douceur et la charité comme arme pour répondre aux calvinistes qui se scandalisaient de la richesse de l’Église.
Encore aujourd’hui, des gens se scandalisent de la richesse de l’Église. Par ses beaux bâtiments, elle fait envie à ceux qui cherchent un scandale. Puisque l’Église est occupée présentement à faire survivre ses bâtiments et les gens qui travaillent à faire connaître l’évangile, elle n’a plus de temps pour les pauvres. Et bien, des pauvres nous en auront encore, mais le soutien des communautés chrétiennes sera bientôt épuisé faute de chrétiens pour le faire. Prions donc, que nos chrétiens puissent trouver en Jésus-Christ la force pour soutenir les pauvres et les blessés de la vie.