FAIRE UN DON

"ÊTRE DANS LA JOIE"

À l’époque du Christ, un talent est un bien matériel d’une grande valeur. De nos jours, on comprend tous que le mot talent fait appel à un don intérieur octroyé par Dieu en vue du bien commun. On n’a pas tous les mêmes talents, mais on les a tous reçus pour le service des autres.

L’important n’est pas le nombre de talents reçus, ni de les développer à 50 ou 100 %. Dieu ne regarde pas l’efficacité ni la rentabilité. Il regarde la complicité gratuite de notre agir communautaire.

Permettez-moi de rappeler des gens étiquetés par la société comme des personnes sans talent : le Frère André, Bernadette Soubirous, Sœur Faustine, Catherine Labouré ou encore Charles de Foucauld. Tous des gens d’un rayonnement exceptionnel de l’évangile : leur pauvreté est devenue leur richesse. Je mentionne à titre d’exemple Charles de Foucauld qui s’est établi dans le désert au milieu des musulmans pour les convertir à la foi chrétienne. Il meurt assassiné sans avoir converti personne et il n’a pas réussi à fonder la communauté religieuse dont il a rêvé longtemps pour être au service des pauvres. De ces écrits sont nées 19 communautés religieuses au service des pauvres et ses notes ont beaucoup inspiré l’œuvre de Mère Teresa. Alors : bravo à tous ces gens sans talent qui persévèrent dans leur quête de Dieu.

Pour moi, le plus beau talent demeure notre capacité de découvrir les richesses des gens qui nous entourent et de leur permettre de faire fructifier ces richesses : devenir simplement observateur de la beauté intérieure de chaque personne. Le véritable défi de la vie consiste à faire du bien aux autres : on ne sait pas tout le bien qu’on fait quand on fait du bien.

La parabole accorde beaucoup d’importance à celui qui n’a reçu qu’un talent et qui l’a enterré au lieu de le faire fructifier. Son problème est sa peur du maître. La peur rend stérile et engendre le repli sur son égo. Dieu est un dieu du risque et du pardon. Encore plus tragique : il se déculpabilise en accusant les autres. Mon professeur de morale à l’université disait : « Dieu a plus d’indulgence pour une perte après risque que pour une accusation qui apaise la conscience ».

Quand on sait mettre Dieu dans tout ce qu’on fait, on le retrouve dans tout ce qui nous arrive et c’est ainsi qu’on peut se laisser dire : « Bon et fidèle serviteur, entre dans la joie de ton Maître ».

Gilles Baril, curé

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