Dimanche de la miséricorde
Quand avons-nous besoin de miséricorde? Quand nous avons besoin d’un regard de tendresse. Dans ma jeunesse, j’ai fait des bêtises. Par mes actions, j’ai fait mal à certaines personnes. Comme j’étais jeune, je n’avais pas toute l’expérience que j’ai aujourd’hui qui me permet d’évaluer les risques. Alors, je faisais des bêtises. Mais lorsque je m’apercevais que j’avais fait une bêtise, je me sentais mal et je comprenais ce qui venait de se passer. J’avais droit à la punition. Et je comprends bien cela. Mais ensuite, je savais que je pouvais compter sur l’amour de ma mère, de mon père ou de mes sœurs. Pour elles ça prenait parfois un peu plus de temps. Mais je savais que je ne serais pas banni du clan familial pour ces petites bêtises.
Les apôtres aussi ont vécu ces petites bêtises. On peut penser à Pierre qui a renié Jésus trois fois. Mais aujourd’hui, c’est au tour de Thomas et son incrédulité. Même s’il ne croyait pas ses frères, (c’est un peu normal, ce devait être le 1er avril) Thomas a pu compter sur le regard de tendresse de Jésus. Jésus ne l’a pas condamné, mais il l’a accueilli dans son incroyance. Thomas a senti en son fort intérieur que Jésus l’aimait et juste cela lui a permis de ne pas désespérer d’avoir manqué son coup.
La miséricorde qui nous est donnée est du même type. Nous sommes en relation avec Dieu. Nous prenons le temps d’écouter sa parole pour apprendre à le connaître et nous prions pour que nous puissions nous laisser découvrir par lui. Nous vivons notre vie avec lui et nous comptons sur lui pour nous aider. Même si nous n’écoutons pas toujours ses conseils, même si parfois nous oublions sa présence, nous savons que nous pouvons compter sur son amour indéfectible. La miséricorde est simplement ce sentiment qui nous permet de savoir que nous ne pouvons le décevoir suffisamment pour qu’il ne veuille plus rien savoir de nous.
Fort de cette certitude, nous pouvons décider de ne plus tenir compte de Dieu dans notre vie. Nous pouvons ainsi faire n’importe quoi puisqu’il nous pardonnera toujours. Mais si ton animosité grandi envers Dieu, c’est peut-être toi qui ne voudra plus recevoir son amour. Nous pouvons aussi simplement répondre à l’amour par l’amour, même s’il y a quelques péchés qui nous suivent. L’amour est patient et pardonne. Le choix est entre vos mains, mais Dieu vous aime.
Patrick Côté, curé