Jésus a multiplié les pains, il a marché sur les eaux puis il a apaisé la tempête et on lui demande un signe pour attester qu’il est vraiment le fils de Dieu. Faut-il toujours vivre avec des signes pour avancer dans la foi? Si oui, notre foi demeurera toujours anémique, car la foi consiste à continuer d’avancer même si tout nous semble être obscur. La foi est un chemin de confiance et d’abandon à la volonté de Dieu en sachant comme une certitude que Dieu fait toujours au-delà de tout ce que nous pouvons imaginer (Éphésiens 3, 20)
La question d’aujourd’hui me semble être : « Que faut-il faire pour travailler à l’œuvre de Dieu? » Je réponds avec l’histoire du saint qui ignorait qu’il était saint. Dieu trouve que cet homme mène une vie exemplaire : il lui envoie un ange pour exaucer son vœu le plus cher. L’homme répond : « Je ne désire rien, je suis déjà heureux ». Devant l’insistance de l’ange, il finit par dire : « Mon vœu serait qu’il se fasse beaucoup de bien autour de moi sans que jamais je n’en prenne conscience ». « Et Dieu vit que cela était bon ».
Sa sainteté reposait sur :
Cette sainteté du quotidien est notre meilleure façon de travailler à l’œuvre de Dieu et elle demeure le défi de chaque baptisé que nous sommes. Mais tout ceci n’est pas naturel : ça vient par la prière et par le témoignage de ces gens qui n’ont pas besoin de parler pour dire Dieu tellement leur agir est limpide et inspirant.
« L’œuvre de Dieu, c’est que vous croyez » nous dit le Christ aujourd’hui… ce qui veut dire : ne pas chercher des signes, mais devenir nous-mêmes un signe authentique de l’œuvre de Dieu vécu au jour le jour pour le plus grand bonheur de tous ceux qui nous entourent.
Gilles Baril, prêtre