Gilles Baril, prêtre cur
« Le Fils de l’homme, quand il reviendra, trouvera-t-il la foi sur terre? ». Question fondamentale… Notons qu’il existe différentes sortes de foi :
- la foi de ceux qui ne font rien et qui se donnent des prétextes :
* le curé est plate
* y a rien que le dimanche pour dormir
* les prêtres sont tous des agresseurs sexuels
- la foi de ceux qui jugent les autres :
* Y vont à l’église juste pour se faire remarquer…
- la foi du paraître :
* Qu’est-ce qui vont dire?
* je participe pour agrandir mon chiffre d’affaires
- la foi du « au cas où » :
* je fais baptiser au cas où ça serait bon…
- la foi du quémandeur ou du général :
* « Je veux ça comme ça et tout de suite »
- la foi du chercheur de signes :
* « Donne-moi un signe… Était-ce par hasard… donne-moi un autre signe… » Finalement on en sort plus…
- la foi des spectacles de variétés comme les cartomanciennes et les diseuses de bonne aventure par les cartes ou la boule de cristal… Voilà des petits tours d’adresse qui n’élèvent pas l’esprit au-delà du matériel… ce qui finit par « chosifier » le spirituel.
Ces sortes de foi ne mènent pas loin… La foi que Jésus recherche est persévérance malgré les obstacles. Elle est confiance inébranlable en Dieu. Elle consiste à dire ; « Que ta volonté soit faite. » Ou encore : « non pas ce que je veux, mais ce que tu veux ». Ce genre de foi est une invitation à ne pas donner que son superflu à Dieu et aux autres. Elle fait de nous des gens qui laissent passer la Lumière comme disait un enfant qui venait de visiter une église avec des vitraux qui présentaient la vie de quelques saints sous un soleil éblouissant.
Un grand nombre de croyants ont en eux la vie de Dieu, mais ils ne sont pas vivants. Ils font tout ce qu’ils ont à faire, ils ne pèchent pas mortellement, n’ont presque rien à dire au confessionnal. Mais le Christ ressuscité en eux ne leur procure aucune joie. La résurrection de Jésus ne les dérange pas. Ils cherchent toutes sortes d’idées nouvelles pour les exciter. Ils ont la vie, mais ne vivent pas. L’ennemi de la vie n’est pas la douleur ni même la mort, l’ennemi de la vie est l’ennui. Pour les jeunes, l’ennui n’a aucun attrait, ils attendent de voir des chrétiens transformés, rayonnants pour prendre au sérieux l’appel qui murmure en leur cœur.
C’est notre dynamisme et notre joie communautaire qui feront en sorte que les gens autour de nous répondront aux différents appels que Dieu sème en eux. Devenons des éveilleurs de la beauté de Dieu.
Gilles Baril, curé