Dans notre liturgie, c’est-à-dire notre manière de dire à Dieu, nous avons pleins de signes qui nous rappellent ce mystère de la Trinité. Notre signe de la croix en est le signe le plus visible. Nous l’utilisons souvent et même les sportifs utilisent le signe de la croix pour montrer leur reconnaissance de la victoire. Dans la prière de la messe, il y a toujours référence à la trinité souvent dans la conclusion des prières. « À toi Père qui vit et règne avec le Fils et l’Esprit saint pour les siècles des siècles. Amen » Le gloire à Dieu est un hymne trinitaire qui rappelle la présence des trois personnes et leurs rôles.
Le Père, le créateur. Il ne se limite pas uniquement à ce rôle, mais celui que nous reconnaissons plus facilement. C’est lui qui créa l’Univers avec l’aide du Fils et de l’Esprit Saint. Mais puisqu’il est aussi créateur du Fils et avec lui de l’Esprit, il est le premier. Donc, toute gloire vient à Lui en premier. C’est lui Yahvé, celui dont nous entendons parler dans l’ancien Testament.
Le Fils, le frère. L’incarnation de Dieu en Jésus, nous présente la mission d’annoncer l’amour de Dieu. Déjà dans l’ancien testament, l’amour de Dieu est présent, mais le message avait été monopolisé par la caste des pharisiens et des docteurs de la Loi. Jésus vient apporter de la flexibilité dans cette Loi. Il vient rappeler les priorités. « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur, de toute ton âme et de tout ton esprit » et « Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » Sans oublier le reste, il rappelle que la vie doit être vécue avec légèreté et bonheur. Sa passion sur la croix, témoignage ultime du premier commandement et sa résurrection, témoignage ultime du Père pour accueillir le don de sa vie, sont là pour raconter l’amour de Dieu pour lui-même, mais aussi pour l’humanité.
L’Esprit, le consolateur. L’Esprit Saint engendré par l’amour du Père pour le Fils et du Fils pour le Père est celui qui aidera les humains à comprendre et aimer le Père et le Fils. L’Esprit est celui qui soutient l’Église en marche vers le Royaume de Dieu. Il apporte son soutien pour que l’Église puisse donner le témoignage du Christ ressuscité. Par l’Esprit nous pouvons compter sur un aide dans les moments critiques, dans les moments de charité, dans les moments de joies et de peines. L’Esprit, c’est le bras actif de Dieu.
Saint Patrick, celui d’Irlande, comparait l’unité de la Trinité à un trèfle. Les trois pétales représentent les trois personnes de la Trinité. Et tout comme le trèfle, ils sont unis sur une même tige. Les trois personnes de la Trinité peuvent s’aimer sans fusion. Chacun est une personne à part entière, mais l’amour parfait les unit, les rendant indissociable. L’un ne peut exister sans l’autre puisque l’amour est un don et que sans les autres, l’amour ne peut exister. Bonne réflexion.
Patrick Côté, curé
P.S. : Je ne dois pas être assez rempli de l’Esprit Saint, j’ai de la difficulté à comprendre l’espagnol.